Condillac - Universités Arrêt de bus

Les yeux du jeune calvitie s'ouvrent lentement. Il n'y a rien. Un vide total. Une sensation de flottement. Il est là, sur son siège, dans le fameux tram légendaire. Mais cette fois, il ne ressent plus le mouvement, plus la pression. Le temps semble suspendu. Il a les yeux fixés devant lui, l’esprit complètement brouillé, comme si tout ce qu’il venait de vivre – ces combats, cette douleur, ce voyage dans l’espace-temps – n’était qu’un mauvais rêve. Un délire. Il se redresse doucement, regarde autour de lui, mais rien. Rien de familier. Pas un bruit, pas une vibration du tram. Juste un silence lourd. Le jeune calvitie, tout haletant, se demande s'il est fou. Est-ce que tout ça a vraiment eu lieu ? Peut-être qu’il n'a jamais quitté ce tram. Peut-être qu'il n'a jamais quitté le monde qu'il connaît, celui des bâtiments et des secrets. Ses pensées se mélangent comme des morceaux d’un puzzle qu'il ne parvient pas à assembler. Il se frotte les yeux, croyant être encore dans un rêve étrange. Quand il ouvre les yeux à nouveau, il se penche un peu, regarde dehors. Le paysage défile mais il ne reconnaît rien. Il se sent de plus en plus perdu. Il se tient le crâne, les mains tremblantes, une douleur persistante comme un écho lointain. Où est-il ? Que fait-il ici ? Pourquoi se sent-il aussi... perturbé ? Pourquoi cette étrange sensation de déjà-vu ? Le jeune calvitie se lève précipitamment, il ne peut plus rester là. Il s'approche du bord du tram. Juste avant de sortir, il jette un dernier coup d’œil vers son reflet dans une flaque d’eau, un petit miroir naturel. L'eau tranquille semble ne rien refléter du tout… mais quelque chose attire son regard. Sur son dos, là, au niveau des épaules, il remarque... la veste marron. La veste avec Hanna gravée en lettres fines, comme une trace d’un autre temps, d’une époque qui n’a pas de sens. Il cligne des yeux, incrédule. C’est alors qu’une étrange sensation de vertige s’empare de lui. C’est comme si tout ce qu’il avait vécu se matérialisait sous cette veste. Il regarde une dernière fois le reflet dans l’eau, les yeux remplis de confusion. Qu’est-ce que c’est que cette veste ? Pourquoi la porte-t-il ? Il reste là, sans savoir comment, ni pourquoi. Le monde autour de lui continue de tourner, mais le jeune calvitie, lui, reste figé, tout juste conscient du poids de cette veste sur ses épaules. Il se demande si tout ce qu’il a vécu n’était qu’une grande farce ou un cauchemar sans fin. Le jeune calvitie ce retourna et vu une silhouette familière au niveau d’une sculpture contemporaine proche de l’arrêt Et la réponse semble, hélas, se cacher dans cette veste.

Arret très pratique !

Arrêt très pratique. Seul bémol : manque de places de parking en semaine.