Église Notre-Dame de la Nativité Église catholique

Curé de la paroisse motivé

Très jolie petite église Parking a proximité gratuit et facile d'accès Datant des XIIIème et XVème siècles, cette église rassemble un trésor d'art sacré protégé au titre des Monuments Historiques et ces objets religieux retrouvent encore, à l'occasion des cérémonies solennelles, leur vocation liturgique. Selon un schéma assez courant de réutilisation des lieux de cultes antiques l'église primitive a été construite aux premiers temps du christianisme, dans un fond, sur le passage de plusieurs sources, auprès d'une fontaine, où la population adorait Vénus à l'époque gallo-romaine. Deux statuettes de terre cuite ont d'ailleurs été trouvées à proximité au 19ème siècle. Elles sont actuellement déposées au musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye. La fontaine, dite fontaine Sainte-Marie existe toujours en contrebas d'un jardin servant d'écrin à une grotte construite en l'honneur de Notre-Dame de Lourdes. Les fleurs de ce jardin portent essentiellement un nom marial ou de saint. En 1053, l'église d'Habloville est mentionnée pour la première fois dans un document. Il s'agit de l'acte de donation de l'église par les seigneurs de Bellême à l'abbaye de Saint-Julien-de-Tours. Les signatures de Guillaume le Conquérant et de la reine Mathilde y figurent. L’église primitive a cédé sa place à l'édifice actuel datant essentiellement des 13ème et 15ème siècles. La tour bâtie dans l’axe de la nef est carrée et massive, à deux étages, épaulées de contreforts à redents et coiffée d’une toiture en bâtière à rampants. Le porche est un arc très simple sans aucun décor. Le chevet plat et aveugle, appuyé de trois contreforts à redents, est caractéristique du 13ème siècle. Le transept et ses chapelles dites du Saint-Sacrement ou du Souvenir et de Saint-Jacques ont été réalisés au 15ème siècle. Le croisillon Nord est sans ornement extérieur, celui du sud présente une vaste baie dont l’arc flamboyant est agrémenté de crochets à fleurons. Les angles extérieurs de la chapelle Saint-Jacques sont soutenus par des contreforts aux pignons contenant dans des niches des statues de Saint-Sébastien (patron des charitons) et d’un évêque. Les transformations apportées pendant les siècles suivants concernent exclusivement les éléments du décor parmi lesquels figure un retable majestueux probablement offert par la maréchale de Montrevel, veuve d'un vainqueur de la bataille de Fleurus (1690), inhumée dans le choeur. La croix hosannière à chapiteau corinthien de l'ancien cimetière orne toujours l'extérieur de l'église. Pour les amateurs de symboles la nef mesure 12 pieds (douze apôtres) et l’édifice comporte sept ouvertures (sept sacrements). L'édifice a peu souffert de la révolution malgré les événements dramatiques dont le télégraphe Chappe, situé à quelques centaines de mètres, fut le théâtre en 1799. Il en a été de même pendant les heures sombres de la libération en Août 1944. Des concerts classiques, adaptés à la destination des lieux, y sont organisés chaque année