Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur le Site historique Portique sud de l'église abbatiale qui ce trouve au 8 Rue de la République, 19120 Beaulieu-sur-Dordogne (19)..
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Vous pouvez d’ailleurs tailler la pierre et en tirer autant que votre imagination le permet. Le ou les auteurs (il est difficile de le savoir), ont extrait de la pierre de cette entrée un imaginaire colossal riche en détails d'une beauté complexe et de détails retentissants. Shaken Stone qui raconte ce que vous y lisez selon vos connaissances et qui, au moment de la production, était largement lié à un thème aussi universel que celui du fait que tout a une fin d'une manière ou d'une autre. Peut-être meilleures fanfares d'anges et de défunts ressuscités que virus, bombes ou météores, peut-être que dans cet imaginaire chacun porte le sien selon la façon dont il a vécu et la justice atteint tout le monde également sans aucune distinction.
Quel endroit magnifique, on se sent vraiment tout petit à l'intérieur
Très beau portique
La façade Sud de l'abbatiale présente un portail somptueux, les amateurs du style roman seront comblés. Le créateur de cette page, Francisco Javier Perez Rodriguez, maitre de conférence et spécialiste de l'époque médiévale, fournit un extraordinaire commentaire détaillé. Il n'y a rien à ajouter, il y a juste à regarder et à se laisser guider par l'interprétation de ce Monsieur.
Construit au début du XIIe siècle, le portique roman de l'église abbatiale a été mis en valeur par le fait qu'il a été ouvert dans le mur sud, au-dessus de la place de Beaulieu, où se tenait le marché, contrastant avec la façade ouest, beaucoup plus modeste. Sa chronologie est discutée en relation avec celles de Moissac et Souillac, Barbara Franzé (2014) suggérant qu'elle pourrait être antérieure à elles, réalisée lors de l'abbaye de Géraud II (1095-après 1119), venu réformer le monastère depuis Cluny. La Parousie, seconde venue du Christ, est représentée sur le tympan, juste avant le Jugement dernier, selon l'évangile de saint Matthieu (Mt., 24-25). Elle est présidée par Jésus-Christ, les bras ouverts en croix, entre deux anges qui sonnent les trompettes qui annoncent le Jugement, ressuscitant les morts de leurs tombeaux – représentés ci-dessous. Au-dessus du Sauveur, d'autres anges tiennent la croix, les clous et une couronne impériale, tandis que les douze apôtres – dont seul saint Pierre se distingue par ses clés – discutent deux à deux. Il est plus difficile d’interpréter les huit personnages restants, parmi lesquels se distingue l’homme assis à gauche, avec une barbe fourchue – que portent également deux des autres personnages – et coiffé d’un bonnet phrygien – que portent deux autres des sept hommes restants. Il pourrait s'agir des Juifs et des païens qui, selon l'Apocalypse (1, 7), assisteront au Jugement dernier, bien que les personnes qui seront sauvées par le Christ aient également été vues en eux, tandis que le personnage assis serait un prophète, normalement identifié à Moïse. Récemment, B. Franzé l'a identifié à saint Paul – un gentil converti – et les sept personnages seraient les juifs et les étrangers païens qui se convertiraient finalement à la vraie foi. En dessous d'eux, ceux qui ne tombent pas dans la gueule des sept bêtes démoniaques représentées sur deux rangées. Trois côtés ont été sculptés dans le meneau, avec un atlante imberbe – celui tourné vers l'extérieur –, un autre barbu et un troisième dans lequel un homme imberbe grimpe sur les épaules d'un autre barbu. Ils représenteraient les prophètes et les apôtres, de l'Ancien et du Nouveau Testament, qui soutiennent l'Église. De l'autre côté des portes, Saint Pierre et Saint Paul, propriétaires de l'abbaye. Des deux côtés du porche, sous des arcatures à double store, sont représentées des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament. A gauche, des scènes de la vie du prophète Daniel et, à droite, les tentations du Christ. Dans les angles, vers la place, la figure de gauche, très détériorée, représentait peut-être un abbé, tandis qu'à droite le Christ, entouré d'anges, vainc le péché – basilic, serpent et dragon (Psaume 91, 13) –. Enfin, à gauche et très dégradé, trois personnages représentent, de gauche à droite, la gourmandise, l'avidité et la luxure. Leur taille différente montre qu'ils ne sont pas à leur place d'origine et que d'autres ont dû être perdus.