Stade de foot 2 Complexe sportif

On était là, nous, jeunes âmes innocentes, venus juste faire un foot pépère entre deux TDs. Il faisait chaud, le ballon crevé roulait comme une galette de l’espace, et soudain, le sol a vibré. Les cages ont tremblé. Le ciel s’est assombri. Un vieux mégaphone a craché une voix grave : “LE COMBAT VA COMMENCER.” Sur la ligne de touche, il est réapparu. Tristan, le sorcier du ballon, short serré et esprit déglingué. Il jonglait non pas avec un ballon, mais avec trois galets, un sandwich triangle et un pigeon. Il a levé le bras, et a crié : “J’APPELLE MES ADVERSAIRES.” Un éclair. Une odeur de couscous mystique. Et là, surgissant d’un nuage de fumée parfumée au Red Bull : Marwan. Toujours en claquettes, t-shirt “1997 Champion Académique”, et une écharpe d’équipe nationale cousue avec des sacs Intermarché. Il tenait un poireau… le Poireau Sacré. Celui-là même qui avait autrefois terrassé le grand-père de Louka dans le gymnase Chartreuse. Mais c’est alors qu’un bruit sourd s’est fait entendre. Une béquille a claqué contre le sol. Le vent s’est figé. Les oiseaux se sont tus. Et… il est arrivé. Le papy de Louka. Casquette vissée, jogging fluo, regard noir. Il avançait lentement mais sûrement, accompagné de deux rats en survêt’ qui faisaient des passes avec un ballon en fromage. Le terrain s’est divisé. Un côté : Tristan, seul, concentré, en fusion spirituelle avec les filets. L’autre côté : Marwan, poireau levé comme un sceptre, et le papy Louka, prêt à régler l’humiliation de 1983. L’arbitre ? Un hérisson borgne avec un sifflet magique. Le score ? Inutile. C’était une question d’honneur. Le match a commencé. Poireau contre tacle glissé. Papy contre retourné acrobatique. À un moment, Marwan a invoqué un ballon en flammes et crié : “BUT PARALLÈLE DANS LE PLAN ASTRAL !” Mais Tristan l’a arrêté d’un contrôle de l’épaule suivi d’un moonwalk. Puis, à la 33e minute interdimensionnelle, le papy a fait une bicyclette céleste, et a frappé le ballon si fort qu’il est remonté dans le temps. Il a marqué… dans un souvenir. Le terrain a explosé. Les crampons ont fondu. Le sifflet du hérisson a explosé. Et quand la poussière est retombée… il n’y avait plus personne. Seulement un poireau planté dans le gazon. Une casquette oubliée. Et une trace de crampon en forme d’infini. Depuis, on ne joue plus sur ce terrain. On y laisse des offrandes : une chaussette, une Red Bull, un vieux ballon. Et parfois, le vent murmure : “Prochaine mi-temps… en enfer.”

Le terrain est bien mais il est toujours réservé !!! Je ne peux jamais jouer avec mes amis...

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