Stèle Guidi Sanctuaire

Entre 1940 et 1944, de nombreux patients des hôpitaux psychia- triques ont connu des privations, notamment alimentaires, qui ont engendré une surmortalité estimée dans tout le pays entre 50 000 et 70 000 personnes. Plus grand établissement psychiatrique de France à cette époque, s'étendant sur les communes de Clermont, Fitz-James, Breuil-le- Sec et Erquery, l'hôpital, qui accueillait des malades de l'Oise et du nord de la Région Parisienne, n'a pas manqué d'être touché aussi par cette tragédie. Plus de trois mille inhumations ont été opérées dans ce cimetière, qui a nécessité un agrandissement en 1942, notamment ce «carré des indigents». Cette surmortalité est le résultat d'un système de rationnement national réservant peu de calories aux malades psychiatriques durant la première partie de l'Occupation, conjugué à la pénurie de médicaments, de combustibles, de linges ainsi qu'à un détournement avéré de marchandises dont manquaient les Français sous l'Occupation. Parmi ces victimes se trouvait la peintre Séraphine Louis, dite Séraphine de Senlis, internée de 1932 à 1942.